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Sable et Neige

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Message  Lady Payne Mar 8 Juil - 22:17

A Ar, il est connu de tous qu’on y trouve de tout et de rien, des choses les plus insolites au plus fantastiques, et parmi les ruelles remplies de la plus grande ville de Gor ce trouve, à deux pas de la fameuse rue des marques et coincée entre un vendeur de parchemin et un potier, le magasin de Katrin Thor. A l’intérieur, on trouve réellement de tout et de rien mais aussi étonnant que cela puisse paraître il ne désemplit jamais de plus, tout le monde connaît le nom de la propriétaire, qui à su s’imposer sur le marché non sans difficulté, mais lorsqu’on la rencontre alors, on s’étonne de ne trouver qu’une minuscule femme, au caractère bien trempé et à la claque facile, quand ce n’est pas avec la poele à frire qui à fait une partie de sa réputation sulfureuse.
Mais personne ne sait réellement qui elle est, cette petite femme au cheveux tantôt couleur de sable, tantôt gris, au yeux bleus perçant et qui, du haut de son mètre 54, semble dominer Ar avec la noblesse d’un Tarn sur son perchoir...Tout le monde sait qu’elle à grandie dans le Nord, dans un petit village à des passang de Midgaard, mais très peur savent que c’est en fait dans le désert du Tahari qu’elle à vécu ses premières années..



SABLE ET NEIGE.



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"Le vent souffle sur mon visage, le vent chaud, nullement rafraîchissant, du désert. Mon visage, d’ailleurs, est caché sous un voile, mais tout le monde peut voir mes yeux bleus briller de plaisir tandis que je grimpe, aidée d’un de mes frères, sur le dos de ma monture, mon premier Kaiila. Je le nommerai Foudre, c’est décidé.
J’ai aujourd’hui dix ans, j’ai l’age, comme tout ceux de ma famille, d’avoir mon Kaiila, car dans le désert, nous sommes connus pour notre talent dans le dressage et notre agilité au dos de ses puissants animaux. Suis-je heureuse ? Non, je resplendie. Et à ce moment la, tandis que je montre à tout le monde ce que je sais faire, après avoir regarder encore et encore mes frères à dos de leurs propres montures, je pense qu’il s’agit du plus beau jour de ma courte vie.

Je m’apelle Katrinara Illucia Al’Thora. C’est un nom très long, et heureusement personne ne m’apelle ainsi, sauf lors des réunions de famille. Et ma famille, parlons en.
Mon père est un marchand nomade, mais nous élevons surtout des animaux, nous tous, moi, comme mes frères et ma mère, il faut dire que nous sommes une famille nombreuse : mes parents ont eu ensemble douze enfants, mais seulement huit sont encore en vie, et sur ses huit enfant présent, je suis la seule fille.
De mes frères, un seul n’est plus avec nous, et mon père n’en parle pratiquement jamais, je sais qu’il vit dans le Nord, dans le pays des neiges, sans doute ce sont ils disputés, en tout cas, je n’ai jamais vu ce frère la, mais je sais qu’il ne manque pas de moyens, chaque année nous recevons une belle corbeille, où que l’ont soit, de tissues et de produits de luxe, que papa, à chaque fois, fait renvoyer : je soupçonne quelque chose de terrible là-dessous, mais personne ne veux m’en parler, une fois de plus. De toute manière je n’insiste pas : j’ai toujours pleins de chose à faire.

Ma mère est une toute petite femme, couverte de voile, mais derrière son regard inquiet je peux sentir tout l’amour qu’elle porte pour chacun de ses enfants. Tout les jours, elle ce lève avec moi avant tout le monde, et nous allons récupérer les excrément des Bosks et de nos troupeau, avant de les étaler rapidement tel des galettes : en chauffant au soleil, elles durciront et nous servirons de combustible, lorsque le bois manque.
De mes frères, je me rappelle leurs peaux sombre, que le rire de chacun d’entre eux est clair, aucun n’à mon age, je suis la toute petite dernière, ils sont grand et fort, leur muscles semble m’écraser quand ils me portent dans leur bras pour me m’embrasser.
Et il y a papa, le plus fort, le plus grand, celui qui rit le plus et dont la voix et la taille me fait penser à une bête féroce. Dans le campement je le sais être respecté, écouté de tous, et lorsque je l’entend parler, et que sa haute carrure, si impressionnante, couvre de son ombre tout ceux ce trouvant derrière lui, je me sens fière d’être sa fille, je bombe le torse, moi, la toute petite fille de Kyomus Al’Thora.

Nous somme une soixantaine dans le campement, et sans arrêt, quand il le faut, nous bougeons, ma maison va où la terre ce trouve et le monde entier est alors mon jardin. Souvent, j’entend la voix rauque de mon père le dire : Nous ne somme pas riche, nous n’avons pas une large demeure, mais nous avons le luxe d’avoir un paysage différent chaque jour.
J’aime mon pays, car ici tout est rude, tout est fort : l’odeur des hommes, du troupeau, l’odeur du vent, quand je grimpe en haut des dunes et que je met mes bras en croix, en sentant ce vent si fort, si puissant, me traverser de part en part. Jamais, au grand jamais, je ne me voit vivre ailleurs que dans le Tahari, mon berceau de sable et de poussière.

Le matin, quand nous revenons des puits avec les autres filles, portant nos seau d’eau, notre or bleu, en chantant les chansons traditionnelles, je rêve de mon futur, et soudain, en approchant du camp, je le vois, mon avenir. Il à trois ans de plus que moi et c’est presque déjà un homme, il s’apelle Iskar, à des cheveux noirs bouclés et les yeux tout aussi sombre. Nous échangeons de temps en temps des œillades, mais rien de plus. Lorsqu’il y a des fêtes je vois mon père lui ébouriffer les cheveux en riant : tout semble déjà prêt, et nos deux familles sont d’accord : lorsque je serai une femme, je deviendrai la sienne, et cela ne me dérange pas.
Il faut dire que je n’ai pas réellement d’amies au campement, beaucoup de familles nous rejoignent, d’autre repartent, et reviennent après. J’en ai tout de même une : Elhaz. Bien qu’elle soit presque âgée de six ans de plus que moi, nous sommes très liées, sans doute qu’au fond, je la considère comme la sœur que j’ai jamais eu. Le soir, autour du feu, portant ses bracelets dorés de danse et ses longues robes où elle semble ce noyer sous les tissus, elle danse comme personne et moi, assise auprès de ma mère, à mon tour je m’élance, tandis qu’elle m’apprend les pas.
Je prends mon petit tambourin et je sautille d’un pied sur l’autre en chantant, tournant sur moi-même autour de ce brasier gigantesque et finit par tomber sur le sol en riant. Bientôt la grosse main de mon père m’attrape tel un mère larl sur ses petits, par le cou, et vient me poser sur ses larges épaules, où je regarde le spectacle en tapant dans mes mains en rythme avec les autres. Demain, je me lèverai à l’aube pour monter Foudre, après m’être soigneusement occupé de prendre soin de lui. Oui j’aime le désert, ses odeurs et ses frayeurs, et je ne me voit pas vivre ailleurs qu’ici, jamais..."


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Message  Lady Payne Mer 9 Juil - 21:35

"Les jours passent et ce ressemble, debout, en train de mettre ma petite robe, je soupire en regardant mon reflet dans l’unique miroir de la tente. Je regarde mon buste si plat, celui d’une enfant, avec la hâte de celle qui veut vite devenir une femme. Mais pas le temps de traîner : Il faut que je file, aussi, après avoir mis ma coiffe, je sort et cour boire un verre de lait frais de Bosk, que maman à déjà trait pour moi et après un rapide encas il me faut déjà partir pour nourrir les bêtes.
Le soleil ce lève lentement, et peu après, mes frères et mon père nous rejoignent : ils reprennent notre travail, tandis que je part vers la tente de la cuisine pour commencer à préparer le grand repas de ce soir : Une fête glorieuse aura lieu, ce soir mon amie Elhaz sera unie pour la première fois, et déjà, on parle de centaine de personne qui vont ce joindre à nous.
Tandis que je choisie les herbes dans des sacs, que je vais ensuite écraser pour accommoder les plats, je sourie, j’ai déjà préparer ma plus belle robe que maman à fait venir de Tor et je pourrait porter tout les bijoux qui vont avec, je serai plus belle qu’une Ubara.

Vers la fin de l’après midi, je part marcher dans les dunes avec Iskar, nous ne parlons pas du tout en fait, juste quelques mots, il semble très occupé à siffler les bêtes, en essayant de ne pas les perdre de vue, lorsque, plus loin, j’aperçois des arbres. Avec un plaisir immense, je reconnais des dattiers, aussi rapidement et avec l’agilité de ceux de mon peuple, je défais les quelques jupons qui serre à peine mes jambes pour les avoir libres et avec un de mes châles beige, je grimpe en haut de l’arbre. Quelques minutes plus tard, sur le sable doré et chaud, c’est un bonheur sans nom que de déguster ces fruits, en riant avec mon ami. Mais déjà il faut rentrer, le banquet aura lieu bientôt et il faut aller ce parer de nos plus beaux atouts, faire bonne impression, aussi, en ce jetant des noyaux de dattes, en riant, nous courrons vers le campement. Si j’avais su, j’aurai profitée de ces instants magiques, car d’ici quelques heures, lui et moi, ne nous reverrons jamais.

La fête à été grandiose et quasiment tous sont couchés, moi-même, allongée sur ma petite couche, je suis exténuée, mais j’ai des images merveilleuses qui me traverse l’esprit et qui, hélas, malgré mon extrême fatigue, m’empêche de trouver le sommeil, pourtant je sais que demain – bien que nous soyons déjà demain -, avant même que le soleil ne soit levé, il faudra encore me lever pour travailler. Tant pis, je meurt de soif, et puis tout le monde dort, on ne m’en voudra pas de sortir du campement en chemise de nuit. Le plus lentement possible, je retire tous mes bracelets de danse, pour ne pas faire de bruit et à petit pas, je sors de la grande tente familiale. Comme prévue, personne dehors, hormis quelques jeunes qui discute encore prés du feu, mais ils ne me verront pas, tout est simple : je dois aller vers la table du banquet, et prendre un verre de lait, d’eau, quelque chose, car sinon à ce rythme la, je serai dés demain aussi sèche qu’une datte.
J’étouffe un petit rire en voyant un homme allongé sur le sol, sans doute ivre. On ne lui en voudra pas : Il y a eu à boire et à manger pour une ville entière, même si tout à sûrement été engloutie. Alors que j’attrape une cruche d’eau que je vide presque dans la minute, tant ma soif est forte, quelque chose attire mon attention : des ombres, dans la nuit, derrière les tentes. Mais je n’ai pas le temps d’en savoir plus, car déjà, un cri de femme, aigue, strident, retentie. Bientôt suivit par d’autres, de plus en plus fort. Je lâche ma cruche et cour le plus rapidement que mes petites jambes me le permettent, vers la tente de ma famille.
Mon père et mes frères sont déjà debout, serrant leurs armes, avant de quitter les lieux. Je jette des coups d’oeils affolés autour de moi, j’entend d’autres cri, le choc des épées, le bruit des flèches, l’odeur de la fumée : une attaque. Ma mère m’attrape violemment par le bras et me met mon manteau, m’intiment de me cacher sous les matelas de paille. Je n’y reste qu’une minute, mais cela me semble être une heure. Soudain, la grosse voix de mon père ce fait entendre dans la tente, il parle à ma mère, ce qu’il lui dit, je n’en ai aucun souvenir, et, en regardant sous le matelas, me tire à son tour par le bras et sort, me portant dans ses bras avant de courir, ma mère derrière lui, affolée, apeurée.
Une fois dehors, je sens qu’il essaye de couvrir mes yeux, mais c’est trop tard. A mon tour, je hurle en voyant le corps d’une femme, sur le sol, la gorge tranchée et la marre de sang pourpre autour d’elle, déjà aspiré par le sable.
Puis je sens l’odeur des bêtes, ma mère cour devant nous et va détacher Foudre. Où sont mes frères ? Qui nous attaque ? Pourquoi ? Que ce passe il ? Enfin, que vas-il m’arriver ?
Je l’ignore encore, mais mon père, sans céder à la panique, me tend un sac et attrape ma tête entre ses deux mains, si fort, que j’ai l’impression que tout mon crâne va être écrasé. Du coin de l’œil, j’aperçois Elhaz et son jeune compagnon, Minas, qui grimpe à leurs tours, son jeune mari sur sa monture, Elhaz sur la mienne. Aujourd’hui encore, je me rappelle des yeux de mon père, tandis qu’il me regardait. Jamais je n’ai oublié ce regard, car il hante encore parfois mes rêves. Il ne dit rien et soudain, me porte sur Foudre, laissant ma grande amie m’attacher à ses cotés. Les cris autour de nous, les brasiers, ce multiplient, j’entend ma mère faire des recommandations au jeune homme, mon père lui, attrape Elhaz par le poignet puis lui confier un petit sachet, où il me semble qu’un morceau de parchemins y dépasse.
« Chevauchez sans vous arrêtez, aller au nord, a Tor, et va voir cet homme. »
Puis d’un violent coup, il fouette le Kaiila, qui part en trombe. Je me retourne et tend le bras vers mes parents, poussant un cri et pleurant, car maintenant, j’ai l’intime conviction, au fond de mon cœur, tel une vérité indiscutable qui apparaît devant mes yeux d’enfant terrifié, je sais, que plus jamais je ne les reverrais.

Je vois mon père, me regardant, hochant la tête rapidement, le bras autour de l’épaule de maman, qui elle, dodeline de la tête en sanglotant, berçant une douleur innommable. Puis ils disparaissent de ma vue, ils disparaissent dans la nuit. Nos deux Kaiila quitte le campement à un rythme effréné vers la partie qui semblait ne pas être attaquée : nos assaillant venait du sud, je sais aujourd’hui que c’est à cause de ce grand rassemblement – presque 200 personnes- qui à attiré leur appettie de violence et de pillage. Sans ce retourner, sans s’arrêter, nous fuyons.

Ce n’est qu’une demie plus tard que nous nous arrêtons enfin. Nous somme sur les pentes des montagnes de la vallée, ces hautes collines de roches brunes, de sable, de pierre. Je pose pied à terre et je regarde derrière moi, vers le campement. Mon cœur est soudain serré dans un étau tandis que d’autre larmes me viennent au yeux : au loin on peut encore entendre des cris, comme ceux d’oiseaux enfermées dans un cage qu’on jette au feu. Ce feu qui ronge les tentes à ce moment même, nos maisons, MA maison.
Elhaz à posée sa main sur l’épaule de son compagnon, qui déjà recule vers les bêtes, mais je refuse de le lâcher, je ne veux pas partir, je l’implore de me laisser y retourne: Ce désert est mon berceau, mon cercueil, si je dois mourir ce sera avec les miens. Mais déjà il m’attrape et me porte sur Foudre et, tout les trois, en silence, nous filons vers Tor.
Et en effet, je n’ai plus jamais revu les autres.
Dix ans de ma vie, balayée en cinq minutes."



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Katrin Thor


(Merci à Xaotl pour le dessin)
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Message  Lady Payne Jeu 21 Aoû - 5:44

« Katrinara ! Magne toi ! On va être en retard ! »
La voix de Melihz me réveille soudainement de mes contemplations. Il faut dire que j’étais en train d’admirer un cracheur de feu, c’est assez incroyable non ? Il y a tellement de chose à voir ici.. Mais pour l’heure, il faut que je me dépêche en effet et sans plus attendre, je reprend mon sac sur le dos et me met à courir dans les ruelles pleines de cette grande ville si passionnante qu’est Tor.
Tout en suivant Melihz des yeux, enfin plutôt, en ESSAYANT de la suivre des yeux, j’esquive de peu un homme portant un morceau de viande sur les épaules, évitant de tomber sur une marchande de fruit qui aussitôt, lui répond en braillant dans un dialecte qui est inconnu à mes jeunes oreilles, même si je reste encore aujourd’hui persuadée que ce ne devais pas être très gentil. Cette ville est un immense bazar et c’est d’ailleurs pour cela que je l’aime. Depuis trois mois que je vie ici, je me suis fait à cette vie dissolue, à ses rues jamais vide et à ce bruit ambiant. Elhaz et son compagnon on trouvé un petit travail de leur coté, quand à moi, désormais, je traverse la ville de part en part pour livrer des sacs de pommes de terre et autre, en ces temps sombre, et où une guerre fait rage entre de grandes villes de L’est, il manque certaine chose en ville, et désormais, c’est le troc qui fait rage. Melihz, elle, est ma nouvelle amie, c’est le dictionnaire de Tor, elle sait toujours, même en période de pénurie, trouver tel ou telle chose en ville. Ce kilos de pomme de terre que je porte sur mes faibles épaules et que j’essaie de ne pas faire tomber, je vais la donner à l’autre bout de la ville avec un vieil homme qui ne peut marcher, en échange de ce service, il va me confier des feuilles de Kanda, que j’irait échanger contre toute une petite caisse de fil et d’aiguille, que je garderai pour raccommoder mes robes. Et sans doute que cela fera plaisir à Yshal, la mère de Melihz, qui tient une pension de famille dans une des grandes artères de Tor, c’est la que je vis donc, depuis mon arrivée.

Ce matin, je suis sur le toit de la pension, je regarde mon amie qui vide des seaux d’eau dans la citerne au dessus de la maison. Assise sur le rebord du toit, je mâchouille tranquillement une confiserie en chantonnant. Je suis heureuse ici, et je n’ai pas mit de temps à m’adapter, car c’est venu naturellement. Mais il ne faut pas croire qu’il m’a été facile de m’y faire non plus : Les premiers jours, je ne faisait que pleurer, surtout quand, quelques jours après mon arrivé, nous apprîmes qu’il n’y avait aucun survivant à l’attaque du campement. Ils avaient tués, pillés, et brûler les cadavres. Ils n’avaient même pas cherchés à capturer des gens, peut être quelques rares femmes, mais je savais que mes frères, mes parents, et même mon amoureux avaient été massacrés avec les autres. Mais la vie continuait et peu après notre arrivée, chez des amis de mes parents, je fus envoyée ici, dans la pension, et on me confia un travail. D’un autre coté, l’ami de mon père installa Elhaz et son jeune époux dans le quartier des teinture, tout en envoyant une missive dans le Nord, dans la seule famille qu’il me restait : mon frère.
J’ignorai si il y avait eu une quelconque réponse de ce frère que je ne connaît pas, mais j’en doutais fort, il ne pouvait pas avoir de l’intérêt pour une gamine qu’il n’avait jamais connu.
Mais une fois de plus dans ma vie, j’avait tord.

Un soir, je rentre à la pension plus tard que prévue, courant dans les ruelles sombre mais toujours animée de la ville que j’aimais tant, en me disant que cela allait chauffer pour mon compte. La maîtresse de maison avait beau accepter tout le monde chez elle, le repas était quelque chose de strict pour elle et tandis que j’approchais de notre rue, qu’elle ne fut pas ma surprise de voir un léger attroupement devant la porte de la maison, les gens essayaient de regarder par la fenêtre, discrètement, et évidemment, c’était peine perdue. Alors que j’arrivai chez moi, il me sembla voir un peu plus loin quelques hommes portant de magnifique tunique dorées et blanche, en train de surveiller avec attention leurs montures, en essayant d’éloigner les badauds. Je ne comprenais pas ce qui ce passait, mais lorsqu’on m’ouvrit la porte de la maison, ce ne fut pas la grosse matrone que je vis, mais un homme, que je n’avais encore jamais vu.
Si grand que je devais me casser le cou pour le voir en entier, je ne savais plus quoi regarder, tant il y avait de détails sur ses vêtements, sur lui. Il avait une peau mate, comme la mienne, des cheveux châtains attaché en catogan et les yeux bleus, les mêmes que les miens, que ceux de ma famille.
J’avais en face de moi le dernier membre de ma famille, ce frère que je n’avais jamais vu de ma courte vie. Je me rappelle qu’un silence étouffant s’installa entre nous, tandis que les curieux derrières moi jouait des coudes pour observer cet étranger dans la pension, mais aussitôt il m’attrapa vivement –bien qu’avec une certaine douceur- par l’épaule, et me tira vers l’intérieur, avant de refermer la porte, pour le grand malheur des curieux. J’en profitais pour le détailler plus, car malgré son physique d’homme du Tahari, sa tenue et sa façon d’être trahissaient celle du Torvaldsland, la rudesse des hommes du nord, même ses étoffes me semblaient alors inconnu.
Un main sur ma tête me fait alors sursauter et je me retourne automatiquement, avant d’apercevoir mon Elhaz qui me sourit, derrière elle, je voit la patronne des lieux qui range mes rares affaires dans un sac, en y glissant des gâteaux, des petites bouteilles, des châles.
J’avale ma salive bruyamment, mais je ne dit alors pas un mot : j’ai comprit qu’il me faut encore repartir, encore une fois. Mais cette fois ci, je pars seule. Je pars cette fois ci avec un homme avec qui je partage les mêmes ancêtres, le même sang, mais qui au fond, m’est totalement étrangé.
Du coin de l’œil je le regarde parler avec Elhaz et ce frère dont j’ignore tout m’effraie : il me parait de plus en plus évident qu’il n’a et n’aura jamais rien à voir avec ma famille, je n’ose lui demander pourquoi il est partit, si il à de la famille ailleurs, pour le moment, un immense frisson traverse mon jeune corps. Jusque là, j’ai toujours été avec des gens que je connaissais, désormais, je vais me retrouver seule, pour de bon.


Après les recommandations, les bénédiction, je cour embrasser mes amies, qui me font à leur tour milles promesses : ils m’écrieront, viendront me voir, que je ne dois pas m’inquiéter et que je ne suis pas seule. Mais déjà les larmes coulent sur mes joues d’enfants, et tandis qu’on attache mon sac aux Tharlarion, je pousse un petit cri : Foudre.
Avec la rapidité d’un petit animal, je cours vers cet homme que je n’ose pas appeler mon frère, pour lui demander si je peux l’emmener avec moi. Mais aucune réponse de sa part, il semble plus occupé à discuter de voyage, trajet et raccourcis, avec un homme qui semble aussi sombre si ce n’est plus que lui.
Elhaz me remet mon voile, ma capuche et m’embrasse longuement sur le front, avant de m’aider à monter dans une charrette où je m’assois en tremblant de peur, de rage, de colère, d’incompréhension. Et le fouet claque, encore une fois, et encore une fois, nous partont. Je n’ai pas hurlée cette fois ci, en les voyant s’éloigner de moi, tandis que la caravane parcourt la plus grande artère de la ville, en direction de la haute porte, que je vois mon amie de toujours disparaître à cause de la foule et de la nuit.
Je la vois pourtant encore, et nous somme à la fois si proche l’une de l’autre, et plus éloignée que jamais. Enfin, je ne la vois plus.
Et de nouveau donc, il me fallu partir.
Et si ce départ ne fut pas ressenti avec ce même déchirement que j’avais vécu la première fois, s’il ne fut pas aussi précipité ni dramatique que l’autre, il resta douloureux, comme chaque départ.

J’entends les hommes parler en eux, tandis que je suis recroquevillée dans la charrette, à peine éclairée par une faible lanterne accrochée à une poutre.
Nous allons dans le Nord, A Midgaard.


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Message  Lady Payne Jeu 21 Aoû - 5:45

A partir de mon départ de Tor, ma vie n’allait plus jamais être la même.
Durant les trois semaines que durèrent notre voyage jusqu’au Torvaldsland, une foule d’émotions me traversaient l’âme La peur, le chagrin, mais aussi l’émerveillement des paysages que je découvraient ainsi que l’excitation d’une nouvelle vie qui s’offrait à moi. Chaque jour, dans la charrette où j’était assise, un homme, ami de mon frère, et qui allait devenir mon précepteur, m’enseignaient les traditions du nord, quelques phrases des dialectes courant ainsi que d’importantes informations qu’il me fallait absorber sans cesse. Lors de chaque arrêt, dans des villages à chaque fois différents, j’apprenait un peu plus de choses sur mon frère, qui ne m’avait toujours presque pas adressé la parole, sinon pour savoir si je supportait bien la différence de température. Il était un marchand d’épice rares, et avait en effet fait fortune dans le Nord, en y exportant des produits du Tahari et de Thentis. Malgré tout cela, j’avait encore du mal à comprendre comment un homme pouvait soudainement oublié et ne plus penser aux traditions de son enfance, mais j’ignorai à l’époque que je finirai par faire de même et bien plus facilement que je ne l’aurai pensé.

Et enfin, un matin, alors que je sortait la tête d’entre les deux morceau de tissue qui servaient de porte à ma charrette, je vis au loin les cimes blanches, et pour la première fois de ma vie, je la vie : la neige. Au fond le froid ne me dérangeait pas énormément, le soir, dans le désert, il faisait tout aussi froid, mais jamais de ma vie je n’avait vu tant de blancheur autour de moi, si bien que si je passait trop de temps à admirer ce spectacle, j’en avait rapidement mal au yeux.
Je me rappelle que l’arrivée à Midgaard m’inquiéta, cette ville grouillante, plus encore que ne l’avait été Tor, ce qui semblait être incroyable à mes yeux, cette ville où milles odeurs, surtout nauséabondes, me provoquaient des migraines affreuses. Cette ville où je vit, pour la première fois, disparaissant dans les ruelles sales, des femmes en haillons, des She urts, et surtout, pour la première fois, autant de femmes non voilés, comme le voulait la coutume du Nord.
En m’attrapant par la main, après que la charrette se soit arrêtée devant une large bâtisse de pierre, on me fit rentrer dans cette même maison, et soudain, ce fut le silence total, ce qui constatait étrangement avec le boucan dans la rue. D’un coup, tout le monde s’éparpilla dans la maison, et je restai sur le pallier, en tremblant, dans un quasi obscurité. Un bruit derrière moi me fit sursauté et j’aperçue mon frère, accompagné d’une esclave, femme robuste portant une camisk de bonne qualité et avant que j’ai le temps de comprendre, elle me traîna dans une pièce subalterne. Je fus lavée, coiffée, parfumée, puis on me fit enfiler une robe toute simple, mais pour moi qui n’était qu’une enfant du désert, était à mes yeux un vêtement des plus magnifique.
Me guidant au premier étage, j’arrivait devant se qui me semblait être un cabinet de toilette, où une femme imposante, portant une grande robe de velours, me regardait d’un œil inquisiteur, et critique. J’y lisais un dédain certain, mais aussi une impression de puissance, comme si j’étais devant une Tatrix. J’apprendrais bientôt qu’elle était la compagne de mon frère, et la mère des trois fils qu’ils avaient, pourtant plus vieux que moi, mais qui bientôt allaient m’appeler « tante ».
Cette femme me faisait peur, et j’avais de quoi, quand même bien si son apparence était soignée, il y avait dans ses yeux une dureté, comme des signaux m’annonçant qu’elle n’hésiterai pas à me battre sans merci à la première erreur.
Sans tambours, ni trompettes, elle m’expliqua que désormais je vivrais avec eux, mais que si je ne m’en donnais pas les moyens, je serai comme un parent pauvre, un parasite. Elle exigerait de moi de travailler dur, en échange, je recevrai une instruction, et lorsque je serais en age, elle me trouverait un époux.
Je me sentais piégée, inéluctablement piégée vers une vie que je ne voulait pas, que je n’avait pas demandée, mais ce qui me fit sortir de mes pensés, fut le moment où elle m’annonça qu’il était temps de TOUT changer chez moi. Finit la petite nomade du désert, finit tout ça. Désormais, j’étais une enfant du pays des neiges –ou du moins je devais agir en tant que tel- je devais perdre toute mes habitudes, coutumes, en commençant par mon nom, trop exotique, d’après elle.
Je n’étais plus Katrinara Illucia Al’Thora, cette dernière avait disparue dans les sables du campement de mes aïeux, dans les ruelles de Tor, sur le chemin menant à ce pays de glaces, non, désormais j’étais devenue quelqu’un d’autre. J’étais Katrin Lucy Thor.


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