maryka, prologue

[maryka]

Maryka est née à Caithris, fille unique elle y passe une enfance insouciante et heureuse. Son père Nemyral, physicien de la cité, lui transmet sa passion pour l’art de guérir et dès son plus jeune âge, elle n’a eu qu’un seul désir: devenir physicienne. Maryka est également très proche de sa mère, Reha, une femme douce et dévouée. Chaque année ses parents se rendent à la Convention des Physiciens organisée dans le cadre de la Foire de Sardar. Un voyage long et pénible, mais indispensable pour consolider les liens et échanger des informations avec d’autres membres de la caste verte, enrichir leurs connaissances en comparant les récentes découvertes, ou encore de se réapprovisionner en divers instruments spécialisés, médicaments et herbes curatives qui ne sont pas disponible dans certaines régions. C’est ainsi que lors d’un voyage, le convoi qui transporte les parents de Maryka est sauvagement attaqué par des pilleurs hors-la-loi, elle ne les reverra plus jamais. Malgré son chagrin, elle retrouve rapidement la force de prendre en main seule la direction de l’infirmerie de Caithris tout en achevant ses études de physicienne; soutenue et encouragée par ses amis et plus spécialement par l’Ubar Alienbreed qui lui accorde sa protection à la disparition de ses proches.

De nature réservée, elle se mêle peu aux mondanités de la cité, mais préfère passer son temps libre à dévorer les parchemins poussiéreux qu’elle découvre au fond des tiroirs de la scriberie, ou encore à papoter pendant des heures avec sa dévouée kajira, Nadya. Il fait bon vivre à Caithris, la vie y est paisible. Pourtant Maryka ne peut s’empêcher de rêver, toujours fascinée par les marchands et autres étrangers régulièrement de passage dans la cité; très curieuse, elle ne manque pas une occasion pour les interroger sur leurs aventures. Mais elle connaît aussi les dangers de Gor, elle sait qu’elle risque de rencontrer des êtres peu scrupuleux hors des cités qui ne respecteront pas son statut neutre de physicienne et de femme libre, et puis surtout elle ne se sent pas la force d’affronter ce monde en ayant la responsabilité d’une esclave. Si un jour elle décide de partir en voyage, elle prendra la route seule.

Finalement un soir, après avoir retrouvé sa kajira sur le quai près du port, immobile, le regard triste, Maryka prend sa décision. Cette nuit sera la dernière passée à Caithris. Cependant, avant de quitter la ville, elle doit régler le sort de son esclave et il est hors de question qu’elle l’abandonne. Nadya est une excellente kajira, éduquée, respectueuse, loyale, et très intelligente, elle possède une sorte de charme sauvage et envoûtant. Elle sait que sa kajira a beaucoup de valeur et elle en est d’ailleurs très fière. Mais peu lui importe sa valeur, et ce pour une raison très simple: elle s’est jurée de ne jamais la vendre. A l’époque, le slaver de la cité, Enkham, l’avait contrainte à accepter un marché en lui imposant un choix qui l’avait profondément humiliée. Fort habile, il avait obtenu tout ce qu’il avait exigé d’elle. Pourtant ce soir qu’il ne pourra pas l’empêcher d’exécuter un geste qui va rendre leur marché au sujet de la kajira sans objet. Et c’est exactement ce qu’elle va faire : elle affranchi sa kajira en lui retirant définitivement le collier qui ornait son cou depuis si longtemps. Elle est rassurée d’avoir fait le bon choix lorsqu’elle voit le visage de la jeune femme libre s’illuminer en guise de remerciement.

Le lendemain, c’est avec le cœur léger qu’elle embarque sur le navire qui va la conduire dans une région de l’hémisphère nord de Gor, le Torvaldsland. Elle y découvre une magnifique cité perchée sur un rocher, l’imposante forteresse enneigée de Heriolfr. Elle est accueillie avec beaucoup de chaleur et accepte une place à l’infirmerie de la Cité Haute. Malheureusement, suite à la tragique destitution de la Tatrix, le gouvernement de la cité perd son équilibre, Maryka ne s’y sentant plus en sécurité, préfère reprendre la route vers le sud où elle espère retrouver des températures plus clémentes et un climat moins hostile…