Qui est Ya'Juj...?

[Chaya]

Chaya venait tout juste de terminer d'écrire son histoire avec les plumes et l'encre offerte par la maîtresse au cheveux de feu, Lady Payne. Ecrire tout ça l'a vraiment perturbée, elle qui croyait que ça l'aiderait à exorciser, tout est confus dans sa tête, les raisons qui ont motivés les Prêtres rois à sa venue sur Gor en la citée de Caithris, son asservissement volontaire comme moyen d'expier les horreurs qu'elle a commises sur Urth, mais ce qui la perturbe plus que tout c'est les sentiments qu'elle éprouve pour son maître Watanabee.

Ce soir là, elle est dans les bains de Caithris et prend soin de son maître allant même jusqu'à lui ouvrir son coeur en faisant allusion à ce qu'elle ressent pour lui... mais il se montre réservé, et avec beaucoup de distance lui fait bien comprendre que son coeur à lui reste froid. Après tout, elle n'est qu'une Kajira. C'est à ce moment précis que des cris à l'extérieur les tirent du bain, et malgrè les ordres de Watanabee pour que Chaya reste cachée, elle ne peut s'empêcher d'aller jusqu'à la scriberie pour voir ce qui se passe dehors...

Voir son maître au sol, nu et ligoté au main d'un panthère est trop pour une seule journée... Sa raison dérive et ses instincts guerriers se réveillent. Elle attaque la panthère à mains nues, mais celle ci lui décoche deux flèches qui la laisse pour morte au milieu de la place du marché... Est ce la douleur de voir son maître enlevé, celle des blessures ou encore le souvenir mordant de Urth et le gout du sang dans sa bouche... Chaya sombre. Alors qu'elle est seule allongée dans l'infirmerie elle ouvre les yeux, le regard de quelqu'un qui n'a plus toute sa raison, et malgrè ses blessures se traîne jusqu'aux portes de la ville et sort, balbutiant des mots incompréhensibles et mystérieux "... Temudjin... Ya'Juj vient.... Watanabee..."

Lorsque elle retrouve ses esprits, elle est entourée de panthères prenant soin d'elle... l'une d'elle lui demande son nom. Chaya fouille dans son esprit et sa mémoire... Qui est elle? Elle regarde autour d'elle, les dunes, les roches... cela lui rappelle la Terre... oui ça y est elle se souvient... elle est une guerrière... son nom est Ya'Juj. Ce nom qu'elle articule tant bien que mal aux panthères qui l'entourent... avant de sombrer à nouveau dans une torpeur délirante. Lorsque elle se réveille enfin, la fièvre est tombée, mais elle est incapable de parler... celles qui l'entourent la surnommeront désormais Ya'Juj la muette...

((rp parlant, l'histoire de Chaya est a la scriberie de Caithris sur un parchemin donner par Payne, pour ceux qui ont l'envie/le courage de le lire, me demander IG... a l'intérieur de cette histoire, on comprend pourquoi Chaya s'appelle désormais Ya'Juj et aussi pourquoi elle est douée à l'arc et au combat... pour ceux qui se demandent aussi si je veux revenir a Caithris, je répond que en rp, Chaya a "pété un cable" et est amnésique (et muette) de son passage à Caithris, elle se croit sur Urth, au combat, comme l'a toujours été sa vie là bas... la seule chose dont elle se souvienne c'est le nom qui lui trotte dans la tete, celui de Watanabee... est ce que d'entendre ce nom, ou de voir wata lui même changerait la situation...? qui sait...))

[Watanabe]

Excellent résumé qui explique enfin pourquoi Watanabe couvrait autant Chaya:

Vous croyez que c'est facile d'avoir une bome à retardement comme esclave personnel vous?

Bon, par contre, le coté "coeur qui reste froid" de wata, tu aurais pu t'en passer, tout le monde va penser que c'est un connard en fait (à raison sans doute).

Wata

[Chaya]

((LOL Wata ^^))
Lorsque Mamma a amené l'homme ligoté à ses pieds, Ya'juj à crut qu'elle défaillait, les pulsions de son coeur résonnant comme milles carillons dans sa tête. "...Temudjin?..." Devant les yeux étonnés des Pantheres, Ya'Juj prononce ce nom d'une voix claire et nette, comme si elle avait toujours parlé, comme une interrogation dont dépendrait sa vie. Non, Watanabe n'est pas Temudjin. Il est cet homme qu'on lui offre comme pouvant être son esclave personnel. Il dit la connaître sous le nom de Chaya. Sa tête la lance horriblement. Plus encore lorsqu'il joue de son instrument cet air qui lui rappelle un sentiment d'amertume. Cet homme n'est pas Temudjin, mais comme Temudjin, il ne l'aime pas. Elle voudrait le garder avec elle, pour qu'il apprenne. Apprendre à la voir telle qu'elle est. Apprendre à l'aimer. Mais l'homme ne veux rien entendre. Il veut juste être rassuré et partir.
Sa tête résonne et lancine, et lorsqu'il tente de s'échapper, elle n'hésite pas une seconde, elle bande son arc et tire... elle ne veut pas le tuer, juste qu'il reste. Par flash elle revoit le port de Caithris, la taverne. Elle revoit cet homme qu'elle vient de ligoté à un arbre, elle le revoit dans ses bras... elle se souvient. Oui Chaya. Elle est Chaya. Chaya la Ya'Juj de son Temudjin. Celui qui ne l'aimais pas parce que trop sanguinaire. Et elle a maintenant en face d'elle Watanabee. Celui qui ne l'aime pas parce que trop femme. Au mal de tête cède l'amertume et la rancoeur. Elle attend, elle espère les mots qu'elle voudrait entendre depuis ce qui correspond à des siècles sur Urth. Mais ils ne viennent pas. Watanabee lui montre sa marque, oubliant qu'elle aussi est marquée. Une colère sourde brille dans ses yeux lorsqu'elle défait ses cordes. "Part maintenant... va t'en."
Elle le regarde partir en courant, et emporter avec lui le peu d'humanité qu'elle avait retrouvé...

((kajira devient panthère... vous me manquez déjà ))

[Watanabe]

((LOL Wata ^^))
. Et elle a maintenant en face d'elle Watanabee. Celui qui ne l'aime pas parce que trop femme. )

Et maintenant, ils vont penser qu'il est gay. Merci pour ce portrait si élloquent ma grande. La vraie question est. Qu'auront-ils à se dire quand ils se reverront?
C'est bien tout ça. Ca donne de la couleur à l'histoire.

[Chaya]

Ya'Juj ouvre les yeux... il fait encore nuit. Les étoiles brillent faiblement au dessus de sa tête, la lumières des trois lunes étouffant leurs scintillements. Elle se lève et regarde autour d'elle. Ses soeurs dorment par deux, serrées les unes contre les autres, dans les tentes ou à l'extérieur sur des fourrures. Elle a choisit le hamac pour être seule.
Depuis quelque jours elle ne se sent pas bien. Ses nuits sont courtes, elle fait de rêves étranges. Cette nuit encore. Elle s'ouvrait le ventre et une fleur de Talender flétrie et souillée de son sang tombait sur le sol.
Le souvenir de ce cauchemar lui donne la nausée. Elle se lève et d'un pas titubant s'éloigne du camp avant de finir accroupie au pied d'un arbre pour vomir. Elle se relève doucement, le souffle court et une angoisse naissante dans la tête... La dernière fois qu'elle a vomit, elle se souvient, c'est à Caithris... la racine et le gâteau au chocolat de Payne. Pourtant le gateau était bon... mais cette racine avait un gout infect. Au point d'aller la vomir quelques minutes après. Sur le moment elle n'a pas jugé important d'en faire part a la maîtresse au cheveux de feu, et surtout aucune envie d'en mâcher une seconde. Mais maintenant le doute fait naître un gout autrement plus amer dans sa bouche... Ya'Juj réalise qu'elle n'a pas saigné depuis plus de 2 mois... depuis qu'elle a perdue ses soies blanches.

[Watanabe]

ça c'est dégueulasse. je la touche UNE fois... et voila...^^

[Chaya]

ça c'est dégueulasse. je la touche UNE fois... et voila...^^

bah une fois... t'es sur de ton (tes :p) coup là? ^^

[Watanabe]

ben il ne l'ont pas tant fait que ça si tu te souviens bien.

(mais là je crois que ça n'intéresse pas les autres. on finira cette conversation en IM ou MP)

[Watanabe]

bon ben j'ai finit mon histoire. A toi de continuer la tienne. Nos deux biographies se croisent plutôt bien en fait. Deux points de vue subjectifs sur les mêmes évênements. Les détails de l'un complêtent l'histoire de l'autre.

[Chaya]

- Assieds toi Chaya ... Lucia... il faut qu'on parle.
Chaya dévisage Payne avant d'embrasser d'un regard le salon.
- Ou est Wata?
- Chaya... il...
Chaya se lève avec fureur.
-Stop, ne dis rien. Il est partit n'est ce pas?
- Assieds toi! Le ton de Payne claque comme un coup de fouet dans la pièce.
Chaya se rassoit péniblement, son ventre énorme et rond étant devenue une gêne à tout mouvement. Elle la regarde nerveusement.
- Il s'est passé quelque chose... Watanabee... a eut un accident. Il est mort.
Le dernier mot la fait se dresser à nouveau. Elle regarde son amie sans comprendre, essaie de se remémorer cette dernière phrase.
Mort.
Ce mot déclenche un sentiment violent. Une souffrance. Elle étouffe. Arrache son voile.
Mort.
La souffrance à nouveau. Elle vibre. Un liquide chaud s'écoule le long de ses jambes pour venir souiller le tapis.
Mort.
Une vague la submerge, l'emporte dans un tourbillon de douleur. Elle voudrait crier son nom. Watanabee. Elle voudrait crier le sien, Chaya. Mais Lucia à déjà pris sa place et dans un instinct de survie elle ne parvient qu'à gémir.
Mort.
Cette fois ci ce n'est plus une vague, mais une tempête qui se déchaîne en elle. Tempête sous un crâne. Tempête d'un coeur brisé. Tempête d'un corps broyé. Elle hurle.
Moment de lucidité, elle est dans le lit de Payne.
Que fait elle là? Qui est cette femme au coté de son amie? Ou est-il? Ou est il? Ou est il?
Mort.
Nouveau hurlement. Les femmes s'agitent autours d'elle. Est elle en train de mourir? Oui ça doit être ça. Elle meurt. Douleur insupportable. A perdre la raison. Elle se laisse à nouveau emporter par un déferlement de terreur et de souffrance mélées.

Elle se ferme. Ferme les yeux. Ferme son coeur. Elle essaie d'écouter de comprendre. Au-dela de ce combat qui fait rage, au-dela de cette guerre pour survivre à la mort, il y a la vie.
Et puis tout s'ouvre.
Vie.
"Le cœur creusé, vidé, où l’absence devient une si forte présence. Le cœur, comme un appel à vivre, bat, fait mal, fertilisé par tant de larmes… Vis mon enfant. Soit le témoin de ma peine. Calme là. Appaise là. Donne moi la chaleur de ton corps, apporte moi la paix, entend cet amour et chante le comme étant l'héritage de celui que tu ne connaîtras qu'à travers mes souvenirs."

Un petit cri retentit dans la pièce. Des rires de femmes. Et puis cette douce chaleur sur son ventre. Un regard complice. Les yeux d'un mère sur son enfant... Kumari. Tel le nom de la déesse vivante sur Urth, tu viens de ton pouvoir semer la vie là ou il n'y avait plus que la mort.

Vis Kumari.

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